Mesmer ce docteur découvreur du magnétisme animal
Frantz-Anton MESMER
Ce médecin à l’origine de la découverte du magnétisme
Frantz-Anton MESMER né le 23 mai 1734 en Allemagne, après des études de théologie, et un doctorat de philosophie, s’intéresse de prés aux sciences défendues comme l’astrologie, la chimie, la physique et l’occultisme. Il poursuit par des études de droit, ainsi que des études de médecine à Vienne, l’une des meilleures écoles de médecine de l’époque, et à l’âge de 32 ans, nos sommes en 1766, il obtient le diplôme de docteur en médecine.
C’est en 1772 que MESMER commence à introduire le magnétisme dans le traitement de différentes maladies, selon ses théories du moment qui englobaient le principe d’attraction de NEWTON, et les théories de PARACELSE sur le macrocosme te le microcosme, l’univers et le monde intérieur liés par des influences sur la polarité du corps humain et les actions des aimants.
Le magnétisme universel semblait alors être à cette époque, à une sorte de meltin pot du magnétisme selon VAN HELMONT, de l’esprit vital selon MAXWELL et de l’esprit universel selon Robert FLUDD. Le magnétisme universel était lié aux rythmes cosmiques tels que le flux et le reflux, et le magnétisme minéral de l’aimant avait partie liée avec le magnétisme universel…
C’est donc à partir du magnétisme minéral que MESMER conçoit les propriétés du magnétisme humain, qu’il appelle alors : le magnétisme animal.
MESMER commence à soigner ses patients par l’application d’aimants sur différentes parties du corps, mais après une année d’expérience, il se rend à l’évidence que l’application des aimants n’est pas indispensable, puisqu’avec l’imposition des mains il obtient de bien meilleurs résultats. Fort de son expérience, MESMER fait plusieurs publications sur ce qu’il appelle « la cure magnétique », ce qui lui vaudra sa renommée, mais également la persécution de ses pairs. En 1778 pour mettre fin à cette kabbale, MESMER se réfugie en France, et vient s’installer Place Vendôme à Paris.
Les patients sont soignés autour de baquets avec leurs bouteilles plongées ou non dans de l’eau magnétisée, ainsi que dans un mélange de limaille de fer, de soufre, de verre pilé et d’autres matières. Les malades sont reliés aux baquets par l’intermédiaire de tiges de fer ou de cordes, et forment des chaînes, où le silence, la pénombre et l’immobilité sont de rigueur. Les soins peuvent être accompagnés de musique, qui varie selon le degré des crises, et les malades peuvent être soignés lors de séances collectives, ou individuelles.
Le succès de MESMER est tel que malgré la protection de la reine Marie-Antoinette, et le soutien du Roi de France Louis XVI, ses détracteurs au sein de la très renommée Société Royale de Médecine ont raison de lui, et c’est donc en 1785 que MESMER quitte Paris. Après un périlleux périple MESMER s’installe en Suisse pour y terminer la révision de son mémoire, puis il se retire à Meersburg au bord du lac de Constance, où il décède le 5 mars 1815 à l’âge de 80 ans.
27 propositions du « Mémoire sur la découverte du magnétisme animal »
présenté par le Docteur Franz-Anton MESMER.
- Il existe une influence mutuelle entre les corps célestes, la terre et les corps animés.
- Un fluide universellement répandu et continué de manière à ne souffrir aucun vide, dont la subtilité ne permet aucune comparaison et qui, de sa nature, est susceptible de recevoir, propager et communiquer toutes les impressions du mouvement, est le moyen de cette influence.
- Cette action réciproque est soumise à des lois mécaniques, inconnues jusqu’à présent (1799).
- Il résulte de cette action, des effets alternatifs, qui peuvent être considérés comme un flux et reflux.
- Ce flux et reflux est plus ou moins général, plus ou moins particulier, plus ou moins composé, selon la nature des causes qui le détermine.
- C’est par cette opération que les relations d’activité s’exercent entre les corps célestes, la terre et ses parties constitutives.
- Les propriétés de la matière et du corps organisé dépendent de cette opération.
- Le corps animal éprouve les effets alternatifs de cet agent et c’est en s’insinuant dans la substance des nerfs qu’il les affecte immédiatement.
- Il se manifeste, particulièrement dans le corps humain, des propriétés analogues à celles de l’aimant ; on y distingue des pôles également divers et opposés, qui peuvent être communiqués, changés, détruits et renforcés ; le phénomène même de l’inclinaison y est observé.
- La propriété du corps animal, qui le rend susceptible de l’influence des corps célestes et de l’action réciproque de ceux qui l’environnent, manifestée par son analogie avec l’aimant, m’a déterminé à le nommer MAGNETISME ANIMAL.
- L’action et la vertu du magnétisme animal, ainsi caractérisées, peuvent être communiquées à d’autres corps animés et inanimés. Les uns et les autres en sont cependant plus ou moins susceptibles.
- Cette action et cette vertu peuvent être renforcées et propagées par ces mêmes corps.
- On observe à l’expérience l’écoulement d’une matière dont la subtilité pénètre tous les corps, sans perdre notablement de son activité.
- Son action a lieu à une distance éloignée, sans le secours d’aucun corps intermédiaire.
- Elle est augmentée et réfléchie par les glaces, comme par la lumière.
- Elle est communiquée, propagée et augmentée par le son.
- Cette vertu magnétique peut être accumulée, concentrée et transportée.
- J’ai dit que les corps animés n’en étaient pas également susceptibles ; il en est même, quoi que très rares, qui ont une propriété si opposée que leur seule présence détruit tous les effets de ce magnétisme dans les autres corps.
- Cette vertu opposée pénètre aussi tous les corps ; elle peut-être également communiquée, propagée, accumulée, concentrée et transportée, réfléchie par les glaces et propagée par le son ; ce qui constitue, non seulement une privation, mais une vertu opposée positive.
- L’aimant, soit naturel, soit artificiel, est ainsi que les autres corps, susceptible du magnétisme animal, et même de la vertu opposée, sans que, ni dans l’un ni dans l’autre cas, son action sur le fer et l’aiguille souffre aucune altération ; ce qui prouve que le principe du magnétisme animal diffère essentiellement de celui minéral.
- Ce système fournira de nouveaux éclaircissements sur la nature du feu et de la lumière, ainsi que dans la théorie de l’attraction, du flux et reflux, de l’aimant et de l’électricité.
- Il fera connaitre que l’aimant et l’électricité artificielle n’ont à l’égard des maladies que des propriétés communes avec plusieurs autres agents que la nature nous offre et que, s’il est résulté quelques effets utiles de l’administration de ceux-là, ils sont dus au magnétisme animal.
- On reconnaitra par les faits, d’après les règles pratique que j’établirai, que ce principe peut guérir immédiatement les maladies des nerfs et médiatement les autres.
- Qu’avec son secours le médecin est éclairé sur l’usage des médicaments, qu’il perfectionne leur action et qu’il provoque et dirige les crises salutaires, de manière à s’en rendre le maître.
- En communicant ma méthode, je démontrerai par une théorie nouvelle des maladies, l’utilité universelle du principe que je leur propose.
- Avec cette connaissance, le médecin jugera sûrement l’origine, la nature et les progrès des maladies, même des plus compliquées ; il en empêchera l’accroissement et parviendra à leur guérison, sans jamais exposer le malade à des effets dangereux ou des suites fâcheuses, quels que soient l’âge, le tempérament et le sexe. Les femmes, même dans l’état de grossesse et lors des accouchements, jouiront du même avantage.
- Cette doctrine, enfin, mettra le médecin en état de bien juger du degré de santé de chaque individu et de le préserver des maladies auxquelles il pourrait être exposer. L’art de guérir parviendra ainsi à sa dernière perfection.
Frantz-Anton MESMER conclu son mémoire sur le magnétisme animal, par ces mots ;
« Quoiqu’il ne soit aucune de ces assertions, sur laquelle mon observation constante depuis douze ans m’ait laissé de l’incertitude, je conçois facilement, d’après les principes reçus et les connaissances établies, que mon système doit paraître, au premier aspect, tenir de l’illusion autant que de la vérité. Mais je prie les personnes éclairées d’éloigner les préjugés et de suspendre au moins leur jugement, jusqu’à ce que les circonstances me permettent de donner à mes principes l’évidence dont ils sont susceptibles. La considération des hommes qui gémissent dans les souffrances et le malheur par la seule insuffisance des moyens connus est bien de nature à inspirer le désir et même l’espoir d’en reconnaître de plus utiles.
Les médecins, comme dépositaires de la confiance publique sur ce qui touche de plus près la conservation et le bonheur des hommes, sont seuls capables, par les connaissances essentielles à leur état, de bien juger de l’importance de la découverte que je viens d’annoncer et d’en présenter les suites. Eux seuls, en un mot, sont capables de la mettre en pratique.
L’avantage que j’ai de partager la dignité de leur profession ne me permet pas de douter qu’ils ne s’empressent d’adopter et de répandre des principes qui tendent au plus grand soulagement de l’humanité, dés qu’ils seront fixés par ce mémoire, qui leur est essentiellement destiné, sur la véritable idée du magnétisme animal. »
La médecine ayant tourné le dos au magnétisme animal de MESMER, ce précieux savoir, se voit encore de nos jours, perpétué par les magnétiseurs et les guérisseurs, qui bien loin des clichés, se sont imposés en véritables gardiens du savoir de Mesmer, spécialistes de la médecine énergétique.
Christophe Limayrac
Guérisseur Magnétiseur
Auteur du livre "Découvrez vos pouvoirs de guérisseurs".